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Les fermes gratte-ciel, ou farmscrapers

Les fermes gratte-ciel, ou farmscrapers

La dynamique se déploie dans l’industrie agroalimentaire à grande échelle : et si on pensait désormais bio, écolo, et développement durable en même temps ? L’écolo interroge nos méthodes pour préserver notre environnement, pendant que le bio part en croisade contre les traitements de synthèse pour l’agriculture. Le durable signifie qu’il faut s’interroger sur la façon de préserver nos ressources dans le temps.
Et si nous combinions les 3 pour donner naissance à un nouveau mode de culture favorable pour la planète ? Imaginé au début des années 2000, un nouveau concept, celui de la farmscrapers (la ferme gratte-ciel), s’implante dans les plus grandes villes du monde. New York, Singapour, Tokyo sont les premiers témoins de la mise en service de ces buildings innovants. Avec une emprise réduite au sol, ces édifices ont pour objectif d’augmenter le rendement de nos salades, petits pois, tomates et autres, tout en gagnant de la place. Par exemple, pour produire une tonne de légumes par an, un module de 6m2 au sol et d’une hauteur de 9 mètres suffirait là où l’agriculture horizontale nécessiterait de 72m2 au sol.
A l’intérieur, la température avoisine les 25 degrés et des plateaux suspendus fourmillent de salades, d’herbes, de choux, etc. Cette jungle potagère est brumisée régulièrement et grâce à un système astucieux de ventilation et de récupération des eaux, c’est l’ensemble de la production qui est irriguée en permanence pour limiter la consommation.
Superposer les cultures au cœur des villes permet de gagner en place et en productivité. Demain, nous serons 10 milliards d’humains sur la planète. Un individu consomme à lui seul en moyenne 50 tonnes d’aliments au cours de sa vie. Proportionnellement, si on se base sur cette donnée, il faudrait 1 milliard d’hectares supplémentaires à la surface de la terre, soit l’équivalent de 120% du Brésil.

Bio, durable et citadin

Les fermes gratte-ciel, ou farmscrapers

On sait qu’à l’horizon 2050, la plupart des habitants seront résidents en ville. Les arguments en faveur de la construction de ces fermes futuristes dans le tissu urbain sont nombreux. Derrière celui du gain de place, arrive en chef de file l’empreinte carbone : la proximité pour les citadins réduirait de 70% l’empreinte carbone en minimisant les transports et en raccourcissant la chaine du froid.
Côté santé, il y a aussi de quoi nous rassurer : les végétaux cultivés bénéficient d’un traitement particulier avec un apport de nutriment qui permet d’augmenter de 10 à 20 fois la vitesse de croissance. Grâce à des dosages très précis, les laborantins nous expliquent qu’il serait même possible de cultiver des laitues ou des carottes plus riches en magnésium ou en potassium par exemple et palier ainsi à certaines carences. Pour autant, ce traitement de faveur ne rime pas avec pesticides. Les environnements sécurisés dans lesquelles les végétaux sont cultivés leur garantissent un environnement hors d’atteinte bactériologique. Avec des fermes high-tech, il n’y aura plus non plus de dépendance aux saisons, au climat, ni aux catastrophes naturelles. Enfin, et pour nous consommateurs, c’est notre gourmandise qui parle, la fraîcheur de ces produits peut aussi faire mouche dans nos assiettes.

oui, mais...

Malgré la performance promise et son label environnement, la ferme gratte ciel n’apporte pas toutes les solutions. Les cultures céréalières les plus nourricières ne sont pas encore envisageables au sein de ces fermes. Parallèlement, dans certaines villes, les pouvoirs en place s’opposent à la création de ces édifices au profit de l’immobilier. Face à cette difficulté, certains projets proposent de mêler ingénieusement espaces de production agricole, bureaux et habitations. Les déchets des fermes pourraient servir à chauffer le bâtiment et les végétaux contribueraient à purifier l’air. Bien implantées, ces fermes du futur pourront aussi recycler les énergies produites par l’usine voisine.

Daniel moquetc'est